Les autorités de la transition suspendent toutes les activités des partis politiques et des associations à caractère politique. C’est un décret signé par le Président de la Transition annoncé par le ministre d’Etat porte-parole du gouvernement. Selon le colonel Abdoulaye Maïga, « le décret est une mesure d’ordre public motivé par des raisons politiques et sécuritaires ».
La suspension des activités des partis politiques et des mouvements à caractère politique au Mali jusqu’à nouvel ordre, décidée par le Gouvernement de la Transition, vise à maintenir la stabilité et la sécurité sur le territoire national. Cette mesure, motivée par des considérations politiques et sécuritaires, intervient dans un contexte où des voix réclament l’organisation d’élections pour mettre fin au processus de transition entamé en 2020.
La Transition au Mali, dirigée par le Colonel Assimi Goïta, est prévue pour prendre fin le 26 mars 2024, conformément à un décret daté du 6 juin 2022 qui a fixé la durée de la Transition à deux ans à partir du 26 mars 2022. Cette période transitoire est cruciale pour la consolidation de la stabilité et de la légitimité démocratique au Mali.
Cette mesure exceptionnelle de suspension des activités politiques souligne l’importance accordée à la sécurité et à la stabilité du pays pendant cette période de transition. Elle vise à garantir un environnement propice à la conduite d’un processus électoral juste et transparent, permettant ainsi au peuple malien d’exercer son droit démocratique dans des conditions optimales.
Rappelons qu’il y a quelques mois déjà, des organisations politiques et de la société civile ont été dissoutes par les autorités. Sur cette liste figurent le Parti social-démocrate africain (PSDA), la coordination des mouvements et associations sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko CMAS, l’observatoire pour les élections et la bonne gouvernance, et l’association des élèves et étudiants du Mali AEEM.